Téléscope Dobson 203/1200 StarSense Explorer Celestron

Quoi regarder lorsqu’on débute en astronomie ?

C’est une bonne question. Au moment de pointer votre nouvel instrument vers le ciel, il est fréquent qu’un astronome débutant se sente un peu perdu devant l’immensité d’un magnifique ciel étoilé où des milliers de points lumineux scintillent en silence. Si vous n’avez pas l’habitude de vous repérer à un instant T dans la voute céleste, il est évident que tout se ressemble finalement un peu et que vous ne saurez pas vers où diriger votre télescope ou votre lunette astronomique.

Voici déjà un petit rappel des objets observables avec un instrument d’astronomie :

• Le Soleil (uniquement avec un filtre solaire)
• La Lune
• Les objets proches : à savoir, différentes planètes (et leurs éventuels satellites) telles que Venus, Mars, Jupiter, Saturne, Mercure,… - Les objets lointains du ciel profond : les galaxies et tourbillons galactiques, les amas d’étoiles, les nébuleuses, …
• Mais aussi le passage de comètes, d’astéroïdes, les stations spatiales et autres objets en orbite autour de la terre.

A noter toutefois que les caractéristiques techniques de votre instrument d’astronomie à toute son importance pour définir ce que vous pouvez regarder. En effet, pour accéder aux plus belles merveilles du ciel profond, il faudra opter idéalement pour un diamètre de tube > ou = à 150 mm. Pour le reste (soleil, lune, et planètes), il vous sera possible de les observer même avec un petit diamètre de tube (à partir de 60mm par exemple).

Naturellement, la qualité du ciel nocturne reste aussi à prendre en compte puisque plus votre ciel va être dépourvu de pollution lumineuse et de turbulences (donc loin des lumières et de la chaleur des villes), plus vous verrez d’objets du ciel profond briller au-dessus de vos têtes.

Si les observations lunaires et planétaires ne posent pas spécialement de problème au cœur des grandes villes tant la lune et les planètes sont brillantes, nous vous conseillons toutefois, si vous le pouvez, d’effectuer vos observations du ciel profond en campagne ou en montagne. Vous y gagnerez indiscutablement en qualité d’observation.

Comment se repérer ?

Tout d’abord, il faut savoir que les planètes apparaissent majoritairement au sud (occasionnellement à l’est ou à l’ouest). Il est donc inutile de pointer votre instrument plein nord.

Pour savoir où regarder dans le ciel, la technique de base consiste à utiliser une carte céleste :

• soit en format papier,
• soit sous forme d’une application sur téléphone ou tablette
• ou encore via un logiciel pour ordinateur

En voici quelques exemples :

• Stellarium : Disponible sur PC et MAC ou en APP Androïde et IOS. Ce logiciel planétarium affiche un ciel réaliste en 3D avec une base de plus de 600 000 d'étoiles et un catalogue téléchargeable de plus de 177 millions d'étoiles, ... Il permet également de piloter certains télescopes.

• SkyPortal de Celestron : Cette application simule le ciel nocturne et permet de planifier vos sessions d’observation. Vous pourrez explorer près de 120 000 étoiles et plus de 200 amas d’étoiles, galaxies, nébuleuses ou encore des douzaines de comètes, astéroïdes, satellites, dont la station spatiale ISS.

• Star Walk : Il s’agit d’une carte du ciel interactive en temps réel sur votre tablette ou Smartphone. Des milliers d'étoiles, de comètes et de satellites seront à votre portée.

• Sky Map : Cette application vous fait découvrir le ciel au-dessus de vous en fonction de votre fuseau horaire et de votre emplacement. Vous avez accès à des données astronomiques telles que des planètes naines, des comètes et astéroïdes, des constellations et des nébuleuses planétaires.

• SkySafari – Astronomy : Disponible sur PC et MAC ou en application Androïde et IOS. C’est un planétarium qui vous fera découvrir la science des cieux, l'histoire et la mythologie, des centaines de descriptions d'objets, des images de vaisseaux spatiaux de la NASA ou encore des photographies astronomiques.

A partir d’une carte céleste, l’astronome débutant a tout intérêt à s’intéresser aux constellations, également visibles à l’œil nu, qui ont une véritable fonction de localisation. En effet, les constellations sont des dessins imaginaires formés par un regroupement virtuel d’étoiles. L’union Astronomique Internationale a déterminé 88 constellations, chacune à forme unique.

Aussi, une fois que vous maitrisez le nom des constellations, leur apparence, les étoiles qui les composent, il devient un peu plus facile de trouver des repères, juste en levant les yeux sur la voie lactée.

Les observations préférées des astronomes

Les planètes

Parmi les planètes de notre système solaire, quatre d’entre-elles sont facilement observables (Venus, Mars, Jupiter, Saturne). Un œil un peu habitué pourra les repérer sans trop de difficultés, dès lors qu’il sait les distinguer des étoiles scintillantes (pour rappel, une planète ne scintille pas).

• Mercure : Trop proche du soleil (noyée dans l’éclat du soleil) et très basse sur l’horizon, cette planète est difficilement observable.

• Venus : Particulièrement brillante grâce à son atmosphère qui reflète un grand nombre de rayon du soleil, cette planète est également appelée « Etoile du soir » ou « Etoile du Berger ». C’est le premier point brillant à apparaître après le coucher du soleil ou le dernier à disparaître au lever du soleil. Très proche du soleil, Venus n’est visible qu’en début ou en fin de nuit. Venus étant par ailleurs en orbite plus près du soleil que nous, elle traverse différentes phases, tout comme notre Lune.

• Mars : Souvent nommée « La Planète Rouge » pour sa composition de roches et de métal, Mars est suffisamment lumineuse pour être vue à l’œil nu. Elle promet de belles observations de sa surface martienne aux teintes rougeâtres, d’autant plus lorsqu’elle est très proche de notre planète (tous les 2 ans). Selon son éloignement, les saisons et son inclinaison, vous pouvez y découvrir ses calottes glaciaires au niveau des pôles.

• Jupiter : Brillante et massive, cette géante gazeuse repérable à l’œil nu est facile à observer. D’un diamètre de 139 822 km, son imposante taille suffit pour visualiser confortablement la grande tâche rouge qui la caractérise et les bandes de couleurs à sa surface. Elle possède également de nombreuses lunes dont quatre sont facilement repérables avec un télescope.

• Saturne : Cette géante gazeuse est réputée pour ses superbes anneaux composés de glace et de poussière. Très appréciée par les astronomes, et selon votre équipement, vous pourrez observer les détails de ses anneaux et repérer ses deux Lunes, Titan et Rhéa.

• Uranus : Non visible à l’œil nu, et difficile à observer compte tenu de son éloignement, la surface de cette planète présente trop peu de détails, même avec un instrument à gros diamètre. Elle est représentée par une boule de lumière avec une teinte bleuâtre.

• Neptune : Non visible à l’œil nu, ni sa lune triton ni ses 14 satellites naturels et son système d’anneaux ne sont distinguables, même à forts grossissements. Cette géante gazeuse est représentée par une légère couleur bleu.

• Pluton : Difficilement observable. En visuel, comme en photo, cette planète naine extrêmement lointaine est représentée par un point lumineux (étoile) sans intérêt particulier.

La Lune

Très proche de nous, la Lune est un astre qui offre de très beaux détails et est accessible à moindre coût car même avec une paire de jumelles, vous pouvez commencer vos découvertes. Visible toute l’année, la surface de la Lune regorge de reliefs atypiques. Recouverte de témoignages d’impacts de météorites, elle dévoile, quartier après quartier, de magnifiques alternances de profonds cratères, de mers, de vallées, de coulées de lave, de chaine de montagnes, …

Comme vous le savez, la lune fait l’objet de phases lunaires. Sa visibilité change donc chaque jour. Entre la nouvelle lune et la pleine lune, on dit que la Lune est croissante : elle est visible l’après-midi et le soir. Autour de la pleine lune, notre satellite est visible toute la nuit. Entre la pleine lune et la nouvelle lune, on dit que la Lune est décroissante : elle est visible en deuxième partie de nuit et le matin. Une carte du ciel ou un calendrier lunaire pourra vous renseigner sur la situation physique de la lune pour un instant T.

Exemples d’objets du ciel profond

Galaxie M31

• Constellation : Andromède
• Niveau : facile à observer
• Période d’observation : été, automne, hiver
• Précision : c’est un gigantesque ensemble de 300 milliards d’étoiles à 2,5 millions d’années-lumière de la Terre. Elle est visible à l’œil nu, par bon ciel noir : c’est l’objet le plus lointain que l’on puisse voir sans instrument. Pour l’observer, repérez d’abord une sorte de très grande casserole ressemblant un peu à la Grande Ourse : il s’agit du carré de Pégase auquel se rattache la constellation d’Andromède qui forme le manche. Repérez la troisième étoile du manche puis deux petites étoiles qui vous guident jusqu’à votre cible.

Amas des Pléiades M45

• Constellation : Le Taureau
• Niveau : très facile à observer42
• Période d’observation : automne, hiver
• Précision : c’est un groupe d’étoiles encore « jeunes », nées dans un même nuage de gaz il y a une centaine de millions d’années. Situé à près de 440 années-lumière de la Terre, cet amas est visible sans difficulté à l’œil nu. Si vous êtes sous un ciel peu pollué, sa forme de petite casserole se fait vite remarquer, si bien que certains observateurs débutants pensent qu’il s’agit de la Petite Ourse.

Nébuleuse d’Orion M42

• Constellation : Orion
• Niveau : très facile à observer
• Période d’observation : automne, hiver
• Précision : Sous les trois brillantes étoiles alignées qui composent la ceinture d’Orion, trois autres plus modestes forment l’épée du célèbre chasseur. Au cœur de l’épée d’Orion, un petit flocon blanchâtre apparaît : c’est la grande nébuleuse d’Orion, M42. Il s’agit d’un nuage de gaz large d’environ 25 années-lumière, rendu luminescent par de jeunes étoiles nées en son sein il y a quelques dizaines de milliers d’années. Les étoiles y naissent par contraction du gaz sous l’effet de la gravité, si bien que certains parlent d’une « pouponnière d’étoiles ».

Une paire de galaxies : M81 et M82

• Constellation : La Grande Ourse
• Niveau : légèrement difficile à observer
• Période d’observation : printemps, été, automne
• Précision : M81 est une galaxie spirale vue de trois quarts, M82 est irrégulière, d’aspect bien différent. Ce duo de galaxies est à 12 millions d’années-lumière de la Terre. Leur repérage est rendu particulièrement délicat par l’absence d’étoile brillante à proximité. Un premier pointage approximatif peut être réalisé facilement en prolongeant d’une fois l’une des diagonales de la casserole de la Grande Ourse. Il s’agit ensuite de reconnaître nos deux galaxies parmi les étoiles situées en avant-plan. Comme elles apparaissent diffuses et toutes petites (alors qu’elles contiennent des centaines de milliards d’étoiles), repérez quelques étoiles qui vous permettront de concentrer votre attention au bon endroit, comme la petite équerre sur la carte. M81 apparaît comme une petite tache plutôt bien visible pour un objet aussi éloigné. M82 est plus fine et plus ténue. La différence d’orientation des deux galaxies est perceptible, ce qui est particulièrement plaisant.

La galaxie du tourbillon M51

• Constellation : Les chiens de chasse
• Niveau : légèrement difficile à observer
• Période d’observation : printemps, été, hiver
• Précision : la galaxie M51, située à 27 millions d’années-lumière, est une belle galaxie spirale vue de face. Elle est reliée à une autre galaxie plus petite par un pont de matière. Dirigez votre instrument vers l’extrémité du manche de la casserole de la Grande Ourse, au niveau de l’étoile Alkaïd, puis repérez un petit triangle. M51 est là, au bord d’un des côtés. C’est une petite tache à peine perceptible qui regroupe plus de 100 milliards d’étoiles.

Galaxie du Moulinet M101

• Constellation : La Grande Ourse
• Niveau : très difficile à observer
• Période d’observation : printemps
• Précision : Cette vaste galaxie spirale est située à 22 millions d’années-lumière. Vous pouvez la trouver juste au-dessus des étoiles doubles Alcor et Mizar, qui forment le manche de la grande louche. En raison de sa faible luminosité de sa surface, vous ne pourrez toutefois pas la repérer à l'œil nu.

Naturellement, il existe une multitude d’autres objets du ciel profond à observer. Vous pouvez retrouver toutes ces données dans de très nombreux catalogues spécialisés tels que le catalogue MESSIER. En effet, cette base de données répertorie les objets célestes les plus spectaculaires, classés en 5 catégories : Les nébuleuses diffuses Les nébuleuses planétaires Les amas ouverts Les amas globaux Les galaxies Pour les astronomes qui auront opté pour l’achat d’un matériel doté d’une motorisation « goto », cet équipement bénéficie d’une ou plusieurs bases de données de ce type. La liste des objets à observer étant intégrée au logiciel qui pilote l’instrument, il vous suffira de sélectionner l’objet de votre choix et votre système goto fera le travail de recherche pour vous (sous réserve, naturellement, d’avoir parfaitement réalisé votre mise en station pour les montures équatoriales).